Marcella Assoun

Psychologue clinicienne dans un Cabinet Médical Spécialisé de l’Enfant et de l’Adolescent. Prépare une thèse de doctorat sur les hallucinations chez l’enfant, sous la direction de François Sauvagnat.


Mise en scène hallucinatoire : un cas de ventriloquie infantile

Le propos de cette intervention est de croiser deux dimensions qui interrogent l’effet de trompe-l’œil vocal : d’une part, l’hallucination vocale, d’autre part la ventriloquie. Cela sera plus qu’illustré, véritablement désigné par un cas d’hallucination vocale d’un enfant dans le cadre de notre pratique clinique vocale. À un certain moment de la constitution impressionnante d’une mise en chœur des voix – avec divers compagnons imaginaires, dument surnommées et organisant un véritable concert, sur le théâtre du corps, les personnages ayant leur gîte dans les organes --, apparaît un dispositif, suscité par l’enfant, de ventriloquie avec marionnette. Ainsi l’enfant confronté à son délire a l’idée d’utiliser le dispositif ventriloquie pour maîtriser les voix. C’est la marionnette qui est censée parler, alors que c’est le marionnettiste. L’enfant subissant les voix prêtait donc sa voix à la marionnette. D’où un coup double : d’une part, tromper l’auditeur, comme tout ventriloque, d’autre part et surtout, tromper les voix en suscitant un « trompe-l’œil » à destination de l’Autre.

Mentions légales