Christophe d'Alessandro, Samuel DALALEZ, Boris DOVAL


Directeur de recherche CNRS et musicien qui a beaucoup travaillé sur la voix de synthèse, et présentera en fin de journée "un concert sur tablettes"


Christophe d’Alessandro est chercheur au CNRS (équipe Lutherie Acoustique Musique, Institut Jean Le Rond D’Alembert), organiste de Sainte-Elisabeth à Paris, compositeur, ses travaux récents portent sur la synthèse vocale performative, le jeu du clavicorde, la lutherie  électronique et l’orgue.

Boris Doval est enseignant-chercheur à l’Université Pierre et Marie Curie (équipe Lutherie Acoustique Musique, Institut Jean Le Rond D’Alembert), pianiste et chanteur, ses travaux portent sur l’analyse et la synthèse de la voix.

Samuel Delalez prépare un doctorat au LIMSI-CNRS sur la synthèse vocale performative. Il se produit fréquemment dans des répertoires variés, de la chanson à la musique électronique. Ancien stagiaire de Boris Doval au LAM et actuellement en 3ème année de thèse avec Christophe d’Alessandro au LIMSI, Samuel Delaleztravaille sur le contrôle gestuel temps-réel de la voix de synthèse. Il est le principal développeur du logiciel VocAlive, qui permet de contrôler et de transformer le rythme et la hauteur de signaux de voix préenregistrés. Également musicien, il a participé à plusieurs représentations de l’ensemble Chorus Digitalis.


Les doubles artificiels de la voix : Cantor digitalis et VocAlive
Avec peut-être la participation deRobert Expert contre-ténor

Cette conférence-performance aborde les développements récents d’instruments permettant de jouer de la voix de synthèse.  Il s’agit en temps réel, d’utiliser les mains (et les pieds) pour chanter et/ou articuler cette voix artificielle, à l’aide de gestes dérivés de l’écriture (tablette graphique et stylet), ou de la  battue rythmique (pédales, claviers). L’instrumentiste devient le « chanteur » d’une voix artificielle, qui n’est pas la sienne, aux possibilités extrêmes. La discussion portera sur les conséquences musicales, de cette voix de synthèse, instrument interne devenu externe : une voix qui s'ex-pose. L’étrangeté de ce double artificiel de la voix, dérange, attire, amuse, rebute. En effet, externaliser la voix c’est opérer une coupure par rapport à son usage ordinaire, incarné. Coupure des représentations (sociales, corporelles, musicales) qui ouvre vers d’autres formes d’expression musicale.

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